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 Trompettiste et compositeur américain né à Philadelphie le 10 juillet 1938 et mort à New-York le 19 février 1972. Son père qui accompagne au piano des chorales d'église, lui offre une trompette pour son quatorzième anniversaire. Il perfectionne sa technique à la Mastbaum Tech. A quinze ans, il dirige des orchestres de danse et participe à des jam-sessions où jouent notamment Benny Golson, John Coltrane, Clifford Brown, Art Blakey. A dix-huit ans, il enregistre ses premiers disques avec Horace Silver et Hank Mobley. En octobre 1956, Dizzy Gillespie l'engage dans son grand orchestre, où il demeure jusqu'au mois de janvier 1958. En septembre de la même année, il devient membre des Jazz Messengers d'Art Blakey. En 1961, il joue dans sa ville natale avec divers groupes, notamment celui de Jimmy Heath. Il retourne à New-York en 1963. Et enregistre au mois de décembre, avec Joe Henderson et Barry Harris, un thème qui atteindra un chiffre de vente record en 1965 : The Sidewinder. Il revient pour deux ans parmi les Messengers, avant de poursuivre une carrière free-lance. C'est ainsi qu'il enregistrera plus de 700 plages, soit en leader soit en sideman, avec des musiciens aussi variés que Jackie McLean, George Benson, McCoy Tyner, George Coleman, Grachan Moncur III, Bennie Maupin, Billy Harper, etc.
 Au début des années 70, révolté par les conditions de travail des musiciens de Jazz aux Etats-Unis, il participe, notamment avec Roland Kirk, aux actions de l'association "Jazz And People Movement" et contribue à l'organisation d'un Festival anti-Newport. Il meurt au Slug's d'une balle tirée par une ancienne compagne avec qui il venait de se quereller. Peu de trompettistes, dans l'histoire du Jazz, ont porté à un tel niveau la maîtrise de l'instrument, et en particulier du phrasé. Sa sonorité naturellement très timbrée, son volume sonore très élevé, il les étouffe par moments par un jeu en demi-piston. il attaque ses phrases par des coups de langue doubles, voire triples, pratique couramment et abondamment le "doigté factice" (une même note jouée avec deux doigtés différents), sans oublier les slurs (glissandos) et les inflexions multiples. Harmoniquement, cet improvisateur infatigable marqué par le blues et le bebop relance ses idées à grand renfort de citations et d'arpèges qu'il développe par tons succéssifs. Toutes ces recettes aboutissent à une musique fougueuse et haute en couleurs dont l'énergie reste exemplaire. |
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